• Prisme, pyramide effeuillée vers le haut,
    Tourbillon menteur, tel il est trop fort
    De crier à latitude ses cordes d’un saut,
    D’octaves aux accents à jouer le mentor.

    Sublime se fond l’amalgame doré,
    Dans l’argent gris des cieux du vent,
    Couché sur terre vers un lointain torsadé
    En tenaille entre azur, bleu et blanc.
     
    Solidairement par la main qui se tend,
    Prenant l’autre comme un fort maillon.
    Le paysage s’invente à chaque mouvement
    De couleurs, à la magie du temps de saison.
     
    Suffisamment la rosée en gouttelettes sera
    Nucléée d’une pluie éthérée de brumes,
    Sustentation d’un entrelacement que filera
    La Femme-Araignée d’un baiser d’amertume…
     
    Armand Rothan Manny

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  • Forcer la vision des yeux tentacules,
    Au regard fébrile happé d'universalité,
    Laissant l'émotion dévorer jusqu'à satiété,
    La nourriture d'un océan noctambule.
     
    Un peu de ce miel qu'une envie banale,
    D'un nectar subtil, suc des sens si troublant,
    Des mots qui s'écoulent, à l'horizon couchant,
    Aux sensations lascives d'un érotisme astral.

    La falaise se jette dans le vide de l'écume rieuse.
    Voltigeur à voler ; l'oiseau, étoile du vent,
    Ondule en glissade dans l'outre ciel, touchant
    D'un coup d'aile la crête des vagues coléreuses.
     
    Armand Rothan Manny

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  • La terre façonnée, mêlée de traces et de pas,
    Des allées sans retours, des allées sans venues.
    À l'horizon, la crête des sommets qui s'en va,
    Inondée d'un sable ardent à perte de vue.

    La titillation incessante de l'être exalté,
    D'un souffle infini qui s'associe vite,
    Sans déserter la liberté au moment décompté,
    De s’accrocher à l’espace-temps, à sa poursuite.

    N'être qu'un voyageur de désirs, un indigent
    Ne voilant l'illumination qu'avec ses mains,
    Ne croyant qu’au rêve éveillé, celui d’un vent
    Soulevant l’émotion naissante du lendemain…

    Armand Rothan Manny

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  • Lueur charbon, les pupilles de nobles tziganes,
    Aux fourberies de bateleurs et voleurs de poules,
    Se réchauffent de souvenirs comme d'une manne
    Solaire laissant dorer l'embonpoint des citrouilles.

    Au fil de la rivière, la pluie mêle ses couleurs,
    Aux alevins d'argent qui frétillent à venir jouer
    Avec les faisceaux lumineux qui les effleurent
    D'une étreinte aux scintillements édulcorés.

    Où vas-tu, Zingaro ? Je reviens en Bohème…
    Là où les terres de Moravie aspirent le ciel,
    Là où les méandres se nourrissent encore des mêmes
    Astres que les nuages qui se sustentent de miel...

    Armand Rothan Manny

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  • La nuit est claire avec ses étoiles,
    Les arbres forment une tonnelle.
    Les chuchotements se distillent
    À l’écoute féline d'une sentinelle.
     
    Avec ses oreilles démesurées,
    Dignes de celles d’un lièvre,
    Sa mine réjouie et son pelage tigré,
    Voici un héros, le " Chat Lumière ",
    De l’épisode de la barque solaire,
    Du drame qui se joue toujours
    Chaque nuit, après que Ré, en fuite,
    A traversé les heures du jour,
    Les douze régions d’Egypte.
     
    À la sixième heure,
    Le Soleil franchit les échappées
    Du monde inférieur, accompagné
    Par le cortège des morts innocentés,
    Dans l’Amenta, " Le royaume des disparitions ",
    Ré, devenu un cadavre mouvant
    À tous les dangers, proie facile des démons,
    Parcourt les heures de l’occultation,
    Fertiles de symboliques événements.
     
    À la huitième heure,
    L’émanation de Seth, Apophis,
    Serpent visqueux et malfaisant,
    Tente d’arrêter la barque solaire
    Aspirant l’eau sous elle, en la buvant !
    Alors surgit le " Chat Lumière ", 
    Véritable double de la divinité assoupie,
    Qui tranche la tête d’Apophis,
    Et la barque solaire poursuit son itinéraire.
     
    À la douzième heure,
    Sous la forme de Khépri, le scarabée,
    Pourra renaître, le Soleil.
    Cette lutte de la lumière et des obscurités
    Se reproduira ainsi chaque nuit,
    Dans un éternel conflit,
    Où le temps sans seconde
    Laissera exister un nouveau monde,
    Dont découle l’équilibre Universel...
     
    Armand Rothan Manny

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