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Ah ! sur les terrasses en prenant nos épaules
longtemps, parmi la nuit d'étoiles à meurtrir
notre gloire, passons ! Mes Yeux pleurent les mondes
qu'ils n'ont point vus, et qu'ils ne verront pas : les ondes
de leur lumière où mon être mortel ne doit
s'épanouir, ouvert en la limite seule
de son expansion ! ouvert, pour qu'en émoi
le traverse le plus de la Matière-aïeule...Ah ! sur les terrasses en prenant nos épaules
longtemps, parmi la nuit d'étoiles à meurtrir
notre gloire, passons ! Mes Yeux pleurent les Femmes
qu'ils n'ont point vues, et qu'ils ne verront pas. L'air
est algide, qui m'environne du désert
de leurs manquantes présences, - leurs doigts de vie
que mon amour voulut de toute pierrerie
multi-ardente aux soleils ivres, alentir !http://armanny.blogg.org
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Voix muettes depuis toujours, voix d'hier ou à peine éteintes ;
Tends l'oreille, et tu en saisiras l'écho.Voix rauques de ceux-là qui ne savent plus parler,
Voix qui parlent mais ne savent plus dire,
Voix qui croient dire,
Voix qui disent et ne se font pas entendre :Chœurs et cymbales pour faire passer en contrebande
Le sens dans un message qui n'a pas de sens,
Pur chuchotement pour laisser croire
Que le silence n'est pas le silence.A vous parle, compaings de galle :
C'est à vous, compagnons de noce que je parle,
Vous, comme moi ivres de mots,
Mots-poignards, mots-poison,
Mots-clé, mots-rossignol,
Mots-sel, mots-masques, mots-népenthès.L'endroit où nous allons est un lieu de silence,
Un lieu de surdité, limbes des solitaires et des sourds.La dernière étape, il te faut la parcourir sourd
La dernière étape, il te faut la parcourir seulhttp://armanny.blogg.org
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Vous dont les rêves sont les miens,
Vers quelle terre plus clémente,
Par la pluie et par la tourmente,
Marchez-vous, doux Bohémiens ?Hélas ! dans vos froides prunelles
Où donc le rayon de soleil ?
Qui vous chantera le réveil
Des espérances éternelles ?Le pas grave, le front courbé,
A travers la grande nature
Allez, ô voix de l'Aventure !
Votre diadème est tombé !Pour vous, jusqu'à la source claire
Que Juillet tarira demain,
Jusqu'à la mousse du chemin,
Tout se montre plein de colère.On ne voit plus sur les coteaux,
Au milieu des vignes fleuries,
Se dérouler les draperies
Lumineuses de vos manteaux !L'ennui profond, l'ennui sans bornes,
Vous guide, ô mes frères errants !
Et les cieux les plus transparents
Semblent sur vous devenir mornes.Quelquefois, par les tendres soirs,
Lorsque la nuit paisible tombe,
Vous voyez sortir de la tombe
Les spectres vains de vos espoirs.Et la Bohème poétique,
Par qui nous nous émerveillons,
Avec ses radieux haillons
Surgit, vivante et fantastique.Et, dans un rapide galop,
Vous voyez tournoyer la ronde
Du peuple noblement immonde
Que nous légua le grand Callot.Ainsi, dans ma noire tristesse,
Je revois, joyeux et charmants,
Passer tous les enivrements
De qui mon âme fut l'hôtesse ;Les poèmes inachevés,
Les chansons aux rimes hautaines,
Les haltes au bord des fontaines,
Les chants et les bonheurs rêvés ;Tout prend une voix et m'invite
A recommencer le chemin,
Tout me paraît tendre la main...
Mais la vision passe vite.Et, par les temps mauvais ou bons,
Je reprends, sans nulle pensée,
Ma route, la tête baissée,
Pareil à mes chers vagabonds !http://armanny.blogg.org
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« Lorsqu'on mutile la liberté de l'homme, cette liberté que Dieu a créée et qui se rapporte à lui, on mutile précisément ce par quoi Dieu, indirectement, s'annonce. »
«L'échec est le terme dernier.»
«Faire de la philosophie, c'est être en route ; les questions en philosophie sont plus essentielles que les réponses.»«Le désespoir est une défaite anticipée.»
«Quand elle est vraiment personnelle et jaillie des origines, la prière se trouve à la limite de la pensée philosophique, elle devient philosophie dans l'instant où s'abolit toute relation intéressée avec la divinité.»
«Un Dieu prouvé n'est pas un Dieu ; il ne serait qu'une chose dans le monde.»
«Celui qui veut être vrai doit risquer de se tromper.»«L'homme ne prend conscience de son être que dans les situations limites.»
«Croire en Dieu, c'est vivre par quelque chose qui n'existe d'aucune manière dans le monde, sinon dans le langage ambigu de ces phénomènes que nous appelons chiffres ou symboles de la transcendance.»«Une fois de plus se pose l'éternelle question : est-ce Dieu, est-ce le diable qui gouverne le monde ? Et seule une foi injustifiable permet d'affirmer que finalement le diable est au service de Dieu.»
http://armanny.blogg.org
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L'instant qu'elle attendait tant,
Dont elle rêvait si souvent,
Vient enfin d'arriver :
C'est la sienne, cette soirée !Tant de regards
Tous ces yeux, dans le noir
Ils sont rivés sur elle
Elle doit être la plus belleElle ignore tout de leur vie
Mais elle est à eux, ici
Elle leur appartient, corps et âmes
Aux seigneurs et aux damesSon corps se mout doucement
Tournoyant, ondulant
Pour ces milliers de gens
Qui redeviennent des enfantsElle ne pense qu'à sourire
Pour leur faire plaisir
Fière de se retrouver
Devant cette assembléeLa dernière note s'envole
Elle croit devenir folle
Et se rend compte qu'elle pleure
De joie et de douleurLe public l'applaudit
Oh ! Elle a réussi
Mieux qu'elle ne l'espérait
Dans ses espoirs secretsMais elle est perdue
Terminé à jamais
Cet instant si parfait
Elle ne recommencera plusIl y en aura bien d'autres
Cette même année, entre autres
Mais rien comme celui-là
Ça n'arrive qu'une fois
Une aventure comme ça
Devant tout ce monde-làSur une dernière courbette
Elle clôt ce jour de fête
Et s'enfuit de la scène
Heureuse, mais plus la même.( L'Etoile )
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Le vent et la tourmente
Te rendent malveillante
Tu brises de tes lames
Le bonheur de ces dames
Dont les joyeux maris
En marins sont partisLe doux voile écarté
L'astre d'or apparaît
Tu brilles de mille feux
Offrant aux amoureux
Une vision romantique
De tes charmes antiquesPetite mère
Qui épouse la terre
Tu trompes tes amis
Tu les tues sans souci
Puis oublies rapidement
Toutes ces vies que tu prendsImplacable maîtresse,
Nul ne t'apprivoisera
Intraitable diablesse,
Nul ne te calmera
Tu te joues de nos cris,
Mais on t'aime pour la vie !( Mer )
Site d'Aelys Elfe : http://plumes.site.voila.fr
(Cliquez sur les liens ci-dessus ... Et mettre le son)
http://www.ipernity.com/doc/armanny/730494