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La maison où je vis est pareille à la ruche
Où les abeilles ont chacune leur travail.
Le vin est au pressoir, le pain blanc dans la huche,
Le grenier a du foin, l'étable du bétail.Mon père est tisserand, ma mère ménagère,
Mes deux frères aînés soignent leurs deux bœufs roux,
Ma sœur est à le fois jardinière et lingère ;
Moi, je suis l'écolier. Je vis heureux chez nous.Tout le monde y travaille et tout le monde y chante,
Car à tous le travail donne force et gaîté.
Nous n'avons jamais vu la déesse méchante
Qui sème tant de maux partout, l'oisiveté.http://armanny.blogg.org
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Ne te tiens pas devant ma tombe en pleurant,
Je ne suis pas là, je ne dors pas.
Je suis maintenant les mille vents qui soufflent,
Je suis les reflets étincelants sur la neige.
Je suis la lumière du soleil qui fait mûrir les grains,
Je suis la douce pluie de l'automne.Quand tu t'éveilles dans la paix du matin,
Je suis le mouvement rapide
Des oiseaux qui s'envolent en cercle dans le ciel.
Je suis les douces étoiles qui brillent dans la nuit.Ne te tiens pas devant ma tombe en pleurant ;
Je ne suis pas là, je suis partout, vivant...Do not stand at my grave and weep
I am not there. I do not sleep.
I am a thousand winds that blow.
I am the diamond glints on snow.
I am the sunlight on ripened grain.
I am the gentle autumn rain.When you awaken in the morning's hush
I am the swift uplifting rush.
Of quiet birds in circled flight.
I am the soft stars that shine at night.Do not stand at my grave and cry ;
I am not there. I did not die.
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La neige - le pays en est tout recouvert -
Déroule, mer sans fin, sa nappe froide et vierge,
Et, du fond des remous, à l'horizon désert,
Par des vibrations d'azur tendre et d'or vert,
Dans l'éblouissement, la pleine lune émerge.A l'Occident s'endort le radieux soleil,
Dans l'espace allumant les derniers feux qu'il darde
A travers les vapeurs de son divin sommeil,
Et la lune tressaille à son baiser vermeil
Et, la face rougie et ronde, le regarde.Et la neige scintille, et sa blancheur de lis
Se teinte sous le flux enflammé qui l'arrose.
L'ombre de ses replis a des pâleurs d'iris,
Et, comme si neigeaient tous les avrils fleuris,
Sourit la plaine immense ineffablement rose.http://armanny.blogg.org
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Et tu viendras me servir
En bougeant autour de moi
Et je sentirais l'odeur
De sous tes bras
Et même tes cheveux gras
De l'odeur des frites
Me feront rêver et c'est dix fois
Que je recommande
Fais monter la pression Julie
Et pendant que t'y es
Mets-y un peu de Picon
Fais monter la pression Julie
il est même plus question d'oubli
Allez sers-moi encore une fois
Et si tu plantes tes yeux
Dans mon ivresse
En essuyant tes verres avec tendresse
Et que petite sœur de malheur
Tu réveilles en moi l'inceste
Je ne te parlerai pas de ma femme
Qu'est partie même pas pour un autre
Et je ferai tout pour que tu croies
Que je suis un homme libre
Et si toi aussi t'en as marre
Et que tu te seras servi au comptoir
Dans la belle brochette de baveux
Qu'ont tous la même couleur
Au fond des yeux
Et que tu m'emmènes chez toi
juste parce qu'il fait chaud
Et qu'il n'y a rien d'autre à faire
Que de baiser
Un instant court instant
Un crachat dans le néant
Juste pour pouvoir dormir
Enfin d'un sommeil de plomb
Et a mille bornes de l'espoir
Mais comblé pour un soir.--------------
C'était un soir de lune,
Un peu bourré, un peu perdu.
Mes pas suivaient le ruisseau
D'un putain de caniveau.
Sa bouche donnait à rêver
A n'importe lequel du quartier.
C'était une de ces grosses keubla,
Elle s'appelait Seena.
Alors le rêve ça coûte cent balles,
Allonge mon vieux, c'est mon casse-dalle.Et la lune reflétait par terre
Comme une étoile de mer,
Et la lune reflétait par terre
Comme une étoile de mer.J'ai suivi ses pas qui claquaient devant moi,
Au cent-vingt-huit de la rue Saint-Denis,
On n'espère pas, on oublie.
Que la lune reflétait par terre
comme une étoile de mer.Et je marche dans les rues
Sans savoir, sans savoir vraiment
Ni comment, ni pourquoi oh oh oh,
J'en suis arrivé là.--------------
Il fait beau au soleil sur le pont
Je regarde les gitans de l'autre côté du port
Ils sont beaux, d'ici je ne vois pas leurs têtes
Ils sont juste beaux d'être
Tous ensemble devant leurs caravanes
A s'agiter autour de leur conversation
Ils doivent parler très fort
J'en entends des bribes par-dessus le bruit des voitures
Leur présence rayonne sur le port
On sent qu'ils existent très fortC'est pas comme l'autre qui vient avec sa Porsche
Surveiller son petit voilier
Ni même comme les clodos du pont
Qui eux rayonnent la résignation, d'ailleurs ils sont partis
Peut-être bien à cause des gitans,
Une petite boule rouge s'active autour du groupe
Elle tient un balai qui fait deux fois sa taille
Elle fait des pas immenses et secs
Et le manche virevolte au-dessus de sa têteElle paraît chargée d'électricité
D'ici, sa robe lui tombant jusqu'aux pieds
M'apparaît comme un cerf-volant
Frétillant dans le soleil de printempsJe t'avais peint ce tableau avec des mots
Mais j'ai gardé pour moi cette lettre,
Cette journée qui m'ouvrait sa fenêtre.--------------
Une robe Gaultier bien serrée et son rouge au coin du bec
Elle a claqué l'escalier alors la nuit l'a emportéeUne image comme une autre, un mirage des nuits d'ici
Une image dans une autre, un mirage des nuits de ParisElle glissait dans la musique en éclairant les regard
Elle tordait son corps en tournant pour noyer sa tête
On aurait dit une image de pub
Une de celles qui font croire au bonheur
Elle riait de toutes ses dents
Les dix doigts plantés dans l'instant
Elle rentrait seule au petit matin
Poudrer son nez dans son miroir (snifff...)En regardant couler des larmes qu'elle oubliera dès ce soir
Une robe Gaultier bien serrée et son rouge au coin du bec...
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Dans le silence,
Le bateau dort
Et, bord à bord,
Il se balance.Seul, à l'avant,
Un petit mousse,
D'une voix douce,
Siffle le vent.Au couchant pâle
Et violet
Flotte un reflet
Dernier d'opale.Sur les flots verts,
Par la soirée
Rose et moirée
Déjà couverts,Sa lueur joue
Comme un baiser
Vient se poser
Sur une joue.Puis, brusquement,
Il fuit, s'efface,
Et sur la face
Du firmament,Dans l'ombre claire
On ne voit plus
Que le reflux
Crépusculaire .Les flots déteints
Ont sous la brise
La couleur grise
Des vieux étains.http://armanny.blogg.org