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    Comme il fait bon d'être plusieurs quand il fait noir,
    Et que nous subissions l'influence du soir,
    Rêveur, chacun de nous écoutait sa pensée

    Par le même silence intimement bercée.
    La nuit mélancolique épanchait sa douceur
    Avec un caressant geste de grande sœur,
    Et nous voyions passer dans l'ombre transparente,

    De temps en temps, soudaine, une étoile filante.
    Le firmament d'été fourmillait d'astres bleus
    Irradiant l'éther d'éclats miraculeux.
    L'heure était si puissante et si pleine de grâce

    Que chacun la sentait respirer dans l'espace,
    Dans le frissonnement d'une feuille, ou le bruit
    D'un insecte invisible et tournoyant qui fuit...
    Ah ! ce recueillement qui vient avec mystère,

    Et d'autant plus profond qu'il est involontaire !
    La lampe s'est éteinte et le livre est fermé :
    Nul ne songe à l'ouvrir, nul à la rallumer.
    C'est dans son triste cœur, qu'éclaire la nuit noire,

    Que chacun continue une émouvante histoire...
    Rêve, ô suprême joie, ô consolation !
    Baume qui nous guérit du mal de l'action,
    C'est le soir qu'on vous sent descendre sur nos plaies

    Et couler, comme par la pitié de mains vraies !
    Et c'est vous qui dans les jours mauvais de combats
    Nous faites prendre un peu patience ici-bas,
    Et nous donnez, afin que nul ne se délivre,

    La lâcheté peut-être héroïque de vivre !

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    Life is bigger
    It's bigger than you
    And you are not me
    The lengths that I will go to
    The distance in your eyes
    Oh no I've said too much
    I set it up

    That's me in the corner
    That's me in the spotlight
    Losing my religion
    Trying to keep up with you
    And I don't know if I can do it
    Oh no I've said too much
    I haven't said enough

    I thought that I heard you laughing
    I thought that I heard you sing
    I think I thought I saw you try

    Every whisper
    Of every waking hour I'm
    Choosing my confessions
    Trying to keep an eye on you
    Like a hurt lost and blinded fool
    Oh no I've said too much
    I set it up

    Consider this
    Consider this
    The hint of the century
    Consider this, The slip
    That brought me
    To my knees failed
    What if all these fantasies
    Come flailing around
    Now I've said too much

    I thought that I heard you laughing
    I thought that I heard you sing
    I think I thought I saw you try

    But that was just a dream
    That was just a dream

    That's me in the corner
    That's me in the spotlight
    Losing my religion
    Trying to keep up with you
    And I don't know if I can do it
    Oh no I've said too much
    I haven't said enough

    I thought that I heard you laughing
    I thought that I heard you sing
    I think I thought I saw you try
    But that was just a dream
    That was just a dream

     

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    Humble est la ferme, humbles les hôtes ;
    Le vieux grand-père d'abord,
    Aux épaules larges et hautes
    Aux bras solides encor ;
    Puis, mariés de l'autre année,
    La fermière et le fermier ;
    Puis le roi de la maisonnée,
    L'enfant dans son nid d'osier.

    Depuis un siècle, leur famille,
    Dans cet enclos isolé,
    Tient la charrue et la faucille,
    Sème et moissonne le blé.
    Le grand lit à colonnes torses
    Sert depuis bientôt cent ans,
    Et le même berceau d'écorces
    A bercé tous les enfants.

    La ferme est heureuse : pour elle,
    Avril chante, mai fleurit ;
    Pour elle la fraise nouvelle
    En juin dans l'herbe mûrit ;
    Le verger, pour elle, en automne,
    Répand ses fruits à foison ;
    Et l'enfant robuste lui donne
    La joie en toute saison.

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    Comme un choc de l'au-delà,
    Naît l'écume de l'attente ;
    Une lumière flottante,
    Un silence, un pur éclat.

    Et bientôt le charme est là,
    Plein d'une vie exaltante.
    Viens, accours ! Dieu qui me tente.
    Ce n'était rien que cela.

    L'attente...
    Poème extrait de " La Blessure des Mots "
    première édition

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    La maison où je vis est pareille à la ruche
    Où les abeilles ont chacune leur travail.
    Le vin est au pressoir, le pain blanc dans la huche,
    Le grenier a du foin, l'étable du bétail.

    Mon père est tisserand, ma mère ménagère,
    Mes deux frères aînés soignent leurs deux bœufs roux,
    Ma sœur est à le fois jardinière et lingère ;
    Moi, je suis l'écolier. Je vis heureux chez nous.

    Tout le monde y travaille et tout le monde y chante,
    Car à tous le travail donne force et gaîté.
    Nous n'avons jamais vu la déesse méchante
    Qui sème tant de maux partout, l'oisiveté.

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