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    « Les Boutiques de cannelle donnent une certaine recette de la réalité, présupposent un certain genre, très spécial, de substance ; la substance de sa réalité est en état de fermentation incessante, de germination, de vie secrète. Il n'y a pas d'objets morts, durs, limités. Elle déforme tout objet au-delà de ses limites, ne dure qu'un instant dans une forme donnée, pour l'abandonner à la première occasion. Dans les coutumes, dans les manières d'être de cette réalité se révèle une sorte de principe : une mascarade généralisée. La réalité prend certaines formes seulement pour l'apparence, plaisanterie, jeu. Si l'un existe en tant qu'homme et un autre en tant que cafard, cette forme n'atteint pas l'être en profondeur, ce n'est qu'un rôle endossé pour un moment, superficiellement, dans un instant il n'y paraîtra plus. Ce qui est affirmé là, c'est l'extrême monisme de la substance pour laquelle les objets individuels ne sont que des masques. La vie de la substance consiste dans l'usage d'un nombre illimité de masques. Cette errance des formes est le principe même de la vie. C'est pourquoi de cette substance émane l'aura de l'ironie universelle. Il y a là de manière permanente une atmosphère de coulisses, d'arrière-scène où les acteurs ayant jeté leurs costumes se moquent du pathos de leurs rôles. Dans le fait même de l'existence individuelle il y a de l'ironie, de la raillerie, la langue triste du bouffon qui nargue. (...) Quel est le sens de cette désillusion universelle devant la réalité, je ne saurais dire. J'affirme seulement qu'elle ne serait pas supportable si elle n'offrait un dédommagement dans quelque autre dimension. D'une certaine façon nous ressentons une profonde satisfaction dans ce relâchement de la trame de la réalité, nous nous intéressons à cette banqueroute. (...) En tant que réponse spontanée de la vie, l'art assigne des tâches à l'éthique, et non pas le contraire. Si l'art ne devait que confirmer ce qui est déjà établi par ailleurs, il serait inutile. Son rôle est d'être une sonde plongée dans l'innommable. L'artiste est un appareil enregistrant des processus en profondeur, là où se forme la valeur. »

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    Je crois que je ne t'aime plus.
    Elle m'a dit ça hier,
    Ça a claqué dans l'air
    Comme un coup de revolver.

    Je crois que je ne t'aime plus.
    Elle a jeté ça hier,
    Entre le fromage et le dessert
    Comme mon cadavre à la mer.

    Je crois que je ne t'aime plus.
    Ta peau est du papier de verre
    Sous mes doigts... sous mes doigts.
    Je te regarde et je pleure
    Juste pour rien... comme ça.

    Sans raison je pleure,
    A gros bouillons je pleure,
    Comme devant un oignon je pleure, arrêtons...

    Elle m'a dit
    Elle m'a dit

    Je crois que je ne t'aime plus.
    Relève-toi, relève-toi.
    Ne te mouche pas dans ma robe,
    Pas cette fois... relève-toi.

    Tu n'as plus d'odeur,
    Tes lèvres sont le marbre
    De la tombe de notre amour,
    Elle m'a dit ça son son était froid.

    Quand je fais l'amour avec toi
    Je pense à lui.
    Quand je fais l'amour avec lui
    Je ne pense plus à toi

    Elle m'a dit
    Elle m'a dit

    Je crois que je ne t'aime plus.
    Elle m'a dit ça hier,
    Ça a pété dans l'air
    Comme un vieux coup de tonnerre.

    Je crois que je ne t'aime plus.
    Je te regarde et je ne vois rien.
    Tes pas ne laissent plus de traces
    A coté des miens.

    Je ne t'en veux pas,
    Je ne t'en veux plus,
    Je n'ai juste plus d'incendie
    Au fond du ventre c'est comme ça

    Elle m'a dit
    Elle m'a dit
    Elle m'a dit
    Elle m'a dit

    Alors j'ai éteint la télé
    Mais je n'ai pas trouvé le courage,
    Par la fenêtre de me jeter :
    Mourir d'amour n'est plus de mon âge...

    Elle m'a dit
    Elle m'a dit

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    My Lady d'Arbanville
    Why do you sleep so still
    I'll wake you tomorrow
    And you will be my fill, yes you will be my fill

    My Lady d'Arbanville
    Why does it grieve me so
    But your heart seems so silent
    Why do you breathe so low, why do you breathe so low

    My Lady d'Arbanville
    Why do you sleep so still
    I'll wake you tomorrow
    And you will be my fill, yes you will be my fill

    My Lady d'Arbanville
    You look so cold tonight
    Your lips feel like winter
    Your skin has turned to white, your skin has turned to white

    My Lady d'Arbanville
    Why do you sleep so still
    I'll wake you tomorrow
    And you will be my fill, yes you will be my fill

    My Lady d'Arbanville
    Why do you grieve me so
    But your heart seems so silent
    Why do you breathe so low, why do you breathe so low

    I love you my lady
    Though in your grave you lie
    I'll always be with you
    This rose will never die, this rose will never die

    Pourquoi dors-tu si calme
    Je vais vous réveiller demain
    Et vous serez ma suffisance, oui, vous serez à ma faim

    My Lady d'Arbanville
    Pourquoi cela me souffre tant de
    Mais votre cœur semble si silencieux
    Pourquoi est-ce que vous respirez tellement bas, pourquoi vous respirez tellement bas

    My Lady d'Arbanville
    Pourquoi dors-tu si calme
    Je vais vous réveiller demain
    Et vous serez ma suffisance, oui, vous serez à ma faim

    My Lady d'Arbanville
    Vous semblez si froide cette nuit
    Vos lèvres se sentent comme l'hiver
    Votre peau a tourné au blanc, votre peau a tourné au blanc

    My Lady d'Arbanville
    Pourquoi dors-tu si calme
    Je vais vous réveiller demain
    Et vous serez ma suffisance, oui, vous serez à ma faim

    My Lady d'Arbanville
    Pourquoi tu me souffre tant de
    Mais votre cœur semble si silencieux
    Pourquoi est-ce que vous respirez tellement bas, pourquoi vous respirez tellement bas

    Je t'aime ma dame
    Même si, dans votre tombe vous mentez
    Je serai toujours avec vous
    Cette rose ne mourra jamais, cette rose ne voudra jamais mourir

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    La grande amour que vous m'aviez donnée
    Le vent des jours a rompu ses rayons
    Où fut la flamme, où fut la destinée
    Où nous étions, où par la main serrés
           Nous nous tenions
    Notre soleil, dont l'ardeur fut pensée
    L'orbe pour nous de l'être sans second
    Le second ciel d'une âme divisée
           Le double exil où le double se fond
    Son lieu pour vous apparaît cendre et crainte,
    Vos yeux vers lui ne l'ont pas reconnu
    L'astre enchanté qui portait hors d'atteinte
    L'extrême instant de notre seule étreinte
           Vers l'inconnu.
    Mais le futur dont vous attendez vivre
    Est moins présent que le bien disparu.
    Toute vendange à la fin qu'il vous livre
    Vous la boirez sans pouvoir être qu'ivre
           Du vin perdu.
    J'ai retrouvé le céleste et sauvage
    Le paradis où l'angoisse est désir.
    Le haut passé qui grandi d'âge en âge
    Il est mon corps et sera mon partage
           Après mourir.
    Quand dans un corps ma délice oubliée
    Où fut ton nom, prendra forme de cœur
    Je revivrai notre grande journée,

    Et cette amour que je t'avais donnée
           Pour la douleur.

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    Le vin qui coule dans ma veine
    A noyé mon cœur et l'entraîne
    Et je naviguerai le ciel
    À bord d'un cœur sans capitaine
    Où l'oubli fond comme du miel.
    Mon cœur est un astre apparu
    Qui nage au divin non pareil.
    Dérive, étrange devenu !
    Ô voyage vers le soleil
    Un son nouvel et continu
    Est la trame de ton sommeil.
    Mon cœur a quitté mon histoire
    Adieu Forme je ne sens plus
    Je suis sauvé je suis perdu
    Je me cherche dans l'inconnu
    Un nom libre de la mémoire.


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    J'ai fait un rêve doux
    Comme une vague
    Qui ne meurt jamais
    Parce qu'elle n'a pas de grève
    Où reposer deux pesants bras liquides
    Qui n'en peuvent plus des flots
    Et ont au cœur de toutes leurs gouttes
    La soif infinie du sable
    Ce verre d'eau accordé à l'océan
    Lorsque la terre ne se fait pas trop dure
    J'ai fait un rêve triste
    Comme une coquille
    Vide
    Il est bateau
    Très loin
    Sur la mer
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