• Maxime Le Forestier

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    C'est une maison bleue
    Adossée à la colline
    On y vient à pied, on ne frappe pas
    Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
    On se retrouve ensemble
    Après des années de route
    Et l'on vient s'asseoir autour du repas
    Tout le monde est là, à cinq heures du soir
    San Francisco s'embrume
    San Francisco s'allume
    San Francisco, où êtes vous
    Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi

    Nageant dans le brouillard
    Enlacés, roulant dans l'herbe
    On écoutera Tom à la guitare
    Phil à la kena, jusqu'à la nuit noire
    Un autre arrivera
    Pour nous dire des nouvelles
    D'un qui reviendra dans un an ou deux
    Puisqu'il est heureux, on s'endormira
    San Francisco se lève
    San Francisco se lève
    San Francisco ! Où êtes vous
    Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi

    C'est une maison bleue
    Accrochée à ma mémoire
    On y vient à pied, on ne frappe pas
    Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
    Peuplée de cheveux longs
    De grands lits et de musique
    Peuplée de lumière, et peuplée de fous
    Elle sera dernière à rester debout
    Si San Francisco s'effondre
    Si San Francisco s'effondre
    San Francisco ! Où êtes vous
    Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi

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    Toi le frère que je n'ai jamais eu
    Sais-tu si tu avais vécu
    Ce que nous aurions fait ensemble
    Un an après moi, tu serais né
    Alors on n'se s'rait plus quittés
    Comme deux amis qui se ressemblent
    On aurait appris l'argot par cœur
    J'aurais été ton professeur
    A mon école buissonnière
    Sur qu'un jour on se serait battu
    Pour peu qu'alors on ait connu
    Ensemble la même première

    Mais tu n'es pas la
    A qui la faute
    Pas à mon père
    Pas à ma mère
    Tu aurais pu chanter cela

    Toi le frère que je n'ai jamais eu
    Si tu savais ce que j'ai bu
    De mes chagrins en solitaire
    Si tu m'avais pas fait faux bond
    Tu aurais fini mes chansons
    Je t'aurais appris à en faire
    Si la vie s'était comportée mieux
    Elle aurait divisé en deux
    Les paires de gants, les paires de claques
    Elle aurait sûrement partagé
    Les mots d'amour et les pavés
    Les filles et les coups de matraque

    Toi le frère que je n'aurais jamais
    Je suis moins seul de t'avoir fait
    Pour un instant, pour une fille
    Je t'ai dérangé, tu me pardonnes
    Ici quand tout vous abandonne
    On se fabrique une famille

    http://armanny.blogg.org