• René Ghil

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    Ah ! sur les terrasses en prenant nos épaules
    longtemps, parmi la nuit d'étoiles à meurtrir
    notre gloire, passons ! Mes Yeux pleurent les mondes
    qu'ils n'ont point vus, et qu'ils ne verront pas : les ondes
    de leur lumière où mon être mortel ne doit
    s'épanouir, ouvert en la limite seule
    de son expansion ! ouvert, pour qu'en émoi
    le traverse le plus de la Matière-aïeule...

    Ah ! sur les terrasses en prenant nos épaules
    longtemps, parmi la nuit d'étoiles à meurtrir
    notre gloire, passons ! Mes Yeux pleurent les Femmes
    qu'ils n'ont point vues, et qu'ils ne verront pas. L'air
    est algide, qui m'environne du désert
    de leurs manquantes présences, - leurs doigts de vie
    que mon amour voulut de toute pierrerie
    multi-ardente aux soleils ivres, alentir !

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