-
Raymonde Verney
--------------Ce soir l'automne se vêt de feuilles rares
Et ta hargne poète, flétrit les vieux usages
Tu dénonces l'obscurité, les schismes, les tares
Et je rougis de ma nudité, de mes vers trop sagesTu m'apprendras les jours maudits, tu déclameras la vie
Ta muse versera sur moi des étoiles de misères
Ta main épousera ma lâche fuite
Et mes pleurs laveront l'agonie de la terrePourtant, poète, j'ai flirté avec Satan.
Mon enfance absoudra mes chimères
J'ai porté ma croix trop jeune et si longtemps
La lutte a balayé mes peines et mes ansTu vois, poète, je hais les revenants
Mon mal s'est endormi dans un pays de Cogagne
Ton pas embusque de vieilles douleurs, mais il est temps...
J'émergerai de ma torpeur, car ta faconde m'empoigne--------------
Mystia, petite sirène naquit sur un rocher
Reine d'un océan songeur
Elle s'entichera d'une baleine effrontée
Leur amitié troubla le silence trompeur.Des eaux profondes qui narrèrent
Leur épopée aux fonds marins
Et à toute la faune aquatique,
De cette amitié téméraire
Qui réconcilia baleines et sirènes offusquant le destin.http://armanny.blogg.org