• La terre façonnée, mêlée de traces et de pas,
    Des allées sans retours, des allées sans venues.
    À l'horizon, la crête des sommets qui s'en va,
    Inondée d'un sable ardent à perte de vue.

    La titillation incessante de l'être exalté,
    D'un souffle infini qui s'associe vite,
    Sans déserter la liberté au moment décompté,
    De s’accrocher à l’espace-temps, à sa poursuite.

    N'être qu'un voyageur de désirs, un indigent
    Ne voilant l'illumination qu'avec ses mains,
    Ne croyant qu’au rêve éveillé, celui d’un vent
    Soulevant l’émotion naissante du lendemain…

    Armand Rothan Manny

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  • Lueur charbon, les pupilles de nobles tziganes,
    Aux fourberies de bateleurs et voleurs de poules,
    Se réchauffent de souvenirs comme d'une manne
    Solaire laissant dorer l'embonpoint des citrouilles.

    Au fil de la rivière, la pluie mêle ses couleurs,
    Aux alevins d'argent qui frétillent à venir jouer
    Avec les faisceaux lumineux qui les effleurent
    D'une étreinte aux scintillements édulcorés.

    Où vas-tu, Zingaro ? Je reviens en Bohème…
    Là où les terres de Moravie aspirent le ciel,
    Là où les méandres se nourrissent encore des mêmes
    Astres que les nuages qui se sustentent de miel...

    Armand Rothan Manny

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  • La nuit est claire avec ses étoiles,
    Les arbres forment une tonnelle.
    Les chuchotements se distillent
    À l’écoute féline d'une sentinelle.
     
    Avec ses oreilles démesurées,
    Dignes de celles d’un lièvre,
    Sa mine réjouie et son pelage tigré,
    Voici un héros, le " Chat Lumière ",
    De l’épisode de la barque solaire,
    Du drame qui se joue toujours
    Chaque nuit, après que Ré, en fuite,
    A traversé les heures du jour,
    Les douze régions d’Egypte.
     
    À la sixième heure,
    Le Soleil franchit les échappées
    Du monde inférieur, accompagné
    Par le cortège des morts innocentés,
    Dans l’Amenta, " Le royaume des disparitions ",
    Ré, devenu un cadavre mouvant
    À tous les dangers, proie facile des démons,
    Parcourt les heures de l’occultation,
    Fertiles de symboliques événements.
     
    À la huitième heure,
    L’émanation de Seth, Apophis,
    Serpent visqueux et malfaisant,
    Tente d’arrêter la barque solaire
    Aspirant l’eau sous elle, en la buvant !
    Alors surgit le " Chat Lumière ", 
    Véritable double de la divinité assoupie,
    Qui tranche la tête d’Apophis,
    Et la barque solaire poursuit son itinéraire.
     
    À la douzième heure,
    Sous la forme de Khépri, le scarabée,
    Pourra renaître, le Soleil.
    Cette lutte de la lumière et des obscurités
    Se reproduira ainsi chaque nuit,
    Dans un éternel conflit,
    Où le temps sans seconde
    Laissera exister un nouveau monde,
    Dont découle l’équilibre Universel...
     
    Armand Rothan Manny

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  • Des choses se passent à l'instant !
    Comme des êtres surgissant à la fois
    Des fleuves, des forêts et des océans.

    Le miroir d'une flaque, perlée de soie,
    S'accroche aux branches se sustentant
    À l'arbre aux mille moulins à prières.

    Peignant les étendus d'un vert sylvestre,
    Teinte d'espoir, pour ceux qui croient d'autant,
    Que la pluie s'abreuve de nourritures terrestres.

    Le frisson du vent se mêle au soleil,
    Qu'impressionnent les yeux à fixer le ciel,
    À écouter ce calme des solitudes dénudées,
    Où les bois pleurent de leurs écorces mouillées ...

    Armand Rothan Manny

     

    MORDORÉES

     

    Sur le sol que l’on touche à peine,
    Les feuilles s’envolent au vent épars,
    Balayées d’une aérienne haleine
    Au bruissement d’un air du départ.
     
    Les feuillages se parent de couleurs
    Mordorées éclatantes, vermeil
    Coloris revêtant d’ardeur
    Le pastel de l’éveil sensoriel.

    Les pensées exhalent le désir,
    Que l’incandescence se brûle ailleurs,
    Sans qu’un instant ne puisse saisir
    L'essence de cette saison sans fleurs.

    Armand Rothan Manny


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  • Le refrain tiède d’un souvenir se mélange
    À la confuse légèreté des histoires vécues,
    D’une journée lumineuse, quand l’écume allège
    De sa caresse la peau dorée, qui se met à nu.

    La pensée se conçoit belle en humilité,
    Elle se donne à s’éblouir de sa passion bleue ;
    Celle que l’atmosphère douce d'une rêverie d'été
    Se séduise du flamboyant au tréfonds des yeux.

    Exiler le temps discret d’un passé révolté,
    Loin de ce vertige aux lendemains récurrents.
    S’élancer vers ce « Dieu de feu » d’éternité,
    Et se pâmer dans l’ivresse grisante de l’instant…

    Armand Rothan Manny

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