• Dans la rue se frottent les gens,
    Les regards furtifs ne voyant pas, 
    Le clochard philosophe qui à l'instant, 
    Éternue et pense qui vivra, verra.
     
    La soupe est souvent bonne au coin, 
    Près du lampadaire bleuissant ; 
    C'est là que tout le monde se rejoint, 
    Pour s'éclater d'un rire bon enfant.
     
    Les pavés sont souvent souillés,
    Par un mélange de larmes tristes ; 
    Mais aussi celles d'une destinée, 
    Qui voie s'envoler le temps très vite.
     
    Quelquefois le bitume se soulève,
    Pour laisser pousser hors de terre,
    Une multitude de fleurs de rêve ; 
    Qui caressent des seins imaginaires.
     
    Le tout est arrosé, nourri d'une pluie ; 
    De grosses gouttes lourdes, d'une légèreté, 
    Comme le baisé suave d'une nuit,
    Dans laquelle on se blottirait rassuré.
     
    Armand Rothan Manny


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